Quelques données
Phonétique | [ɛ̃giɲɛl] |
Nom breton | En Ignel ou An Ignel |
Code postal | 56 240 |
Canton | Guidel |
Arrondissement | Lorient |
Intercommunalité | Lorient Agglomération (cliquer ici) |
Gentilé | Inguiniélois – Inguiniéloise |
Superficie | 5 140 hectares |
Altitude | 140 m |
Population | 2 185 habitants (recensement de 2019) |
Inguiniel est...
- Située au carrefour de Lorient, Quimperlé, Pontivy
- Bordée par le Scorff
- Fait partie de Lorient Agglomération
- Fait partie du Pays Pourlet
- Mitoyenne de 7 communes : Plouay, Berné, Kernascléden, Lignol, Persquen, Bubry et Lanvaudan
Les routes départementales suivantes traversent la commune :
RD 2 (Plouay / Pontivy / traverse le hameau de Poulgroix)
RD 18 (Plouay / Guéméné-Sur-Scorff)
RD145 (Lanvaudan / traverse le hameau de Poulgroix)
RD 178 (Plouay / Kernascléden)
L'histoire d'Inguiniel
La commune d’Inguiniel, commune bretonne est aussi une paroisse d’Armorique ; le saint fondateur est saint Alban, premier martyr d’Angleterre et la première mention d’Inguiniel remonte à 1280, dans les archives de l’abbaye N.D de la Joie d’Hennebont.
On dit encore bien souvent et à juste titre que l’origine des paroisses bretonnes restent méconnues. On sait cependant qu’elles furent installées entre le V et VII e siècles après J.C. La signification du nom d’Inguiniel reste encore à découvrir, sa taille, plus de 5 100 hectares et sa configuration suggèrent une ancienne implantation.
Cependant, l’absence de frontières naturelles et la position du bourg à l’extrémité nord ouest de la paroisse et à moins de 1500 mètres de la limite de Plouay laisse supposer un ancien démembrement d’une vaste paroisse primitive. Il s’agit là des origines bretonnes d’Inguiniel mais bien évidemment, les indices d’occupation humaine du territoire d’Inguiniel remontent à beaucoup plus longtemps.
De la préhistoire à l’antiquité
La carte archéologique de la comme une révèle de nombreux témoins d’installation dès la préhistoire. A priori aucun vestige mégalithique ne subsiste sur la commune. Pour autant, les indices probants sont connus : haches polies, pointes de flèches en silex.
Pour ce qui concerne l’âge du bronze, on doit noter la présence d’un habitat sur le site de Kerven Teignouse, daté des environs de 1500 av. J.C. La fouille de l’habitat reste très partielle mais elle a mis en évidence des vestiges de constructions et de la céramique.
Par ailleurs de nombreux enclos non datés ont été découverts sur la commune. Ces indices témoignent bien de l’existence d’un habitat dispersé tel qu’on le connaît par ailleurs. Mais c’est surtout à l’Age du Fer que les témoins d’une occupation relativement dense du territoire apparaissent. Les stèles gauloise du Noguello, de Bocadé, de Kerven Saint Lalu indiquent la présence de cimetières à incinérations datés du Vè siècle avant Jésus Christ.
On pense de façon générale que l’habitat gaulois, à partir du Vè siècle avant notre ère était aussi dense que nos villages d’avant-guerre. Ce que l’on connaît d’Inguiniel semble le démontrer.
La stèle anthropomorphe de Kervihan est un témoignage exceptionnel et unique en Bretagne. Datée du VIIè siècle avant Jésus Christ elle est exposée au musée de Vannes. Taillée dans le granit elle représente sans doute une divinité masculine.
Les fouilles de Kerven Teignouse menée pendant près de 25 ans ont mis en évidence un site gaulois occupé à partir du Vè siècle avant Jésus Christ. Les résultats de ces recherches sont développés sur le site www.kerven.org et attestent de la présence d’un site majeur pour la compréhension de la société gauloise dans notre région. Les analyses des pollens retrouvés dans les zones humides aux abords du site mais aussi près du ruisseau de Pont er Bellec indiquent la présence au premier millénaire avant Jésus Christ d’une forêt dense de chênes, défrichée progressivement au profit de l’agriculture et de l’élevage dès cette période.
La période romaine n’a pas fait l’objet de recherche approfondie à Inguiniel. On connaît cependant quelques sites au travers des restes de tuiles et de poteries visibles après les labours.
Le moyen-âge et la christianisation
La commune était traversée très tôt par plusieurs axes de communications. Vers l’est, une ancienne voie cheminait à la limite de partage des eaux entre le Scorff et Le Blavet. Cette « route des crêtes » suivant un axe sud nord, était appelée au XVIIIè siècle le grand chemin d’Hennebont à Guémené-sur-Scorff mais de nombreux indices montrent que cette voie est beaucoup plus ancienne.
Cet axe a fonctionné jusqu’à la révolution et la tradition orale mentionne encore l’existence d’un trafic lié aux marchés sur cette « voie romaine » qu’il faut identifier avec certitude.
La présence à proximité des chapelles de Locmaria et de Lochrist n’est pas le fait du hasard.
La chapelle Notre Dame de Locmaria construite dans la 2è moitié du 15è siècle par la famille Jégado, conserve le plus important mobilier ancien de la commune constitué pour l’essentiel de statues en bois polychrome. Cette chapelle abrite en effet de très belles pièces notamment le christ en croix ou la statue équestre de saint Julien la première, il est intéressant d’y voir encore quelques statues de saints guérisseurs (saint Diboen, saint Roch, Sainte Appoline).
La chapelle de Lochrist (Saint Cornély) était le siège d’une ancienne trève et à ce titre possédait son cimetière. La croix monumentale construite en 1671, autrefois située dans l’enclos au Sud de la chapelle a été déplacée à l’Ouest vers 1955.
Toujours à l’est de la commune, la chapelle Saint Maurice datée de la fin du XVIIè siècle conserve aussi trois statues anciennes en bois polychrome de belle qualité.
Le mobilier ancien de la chapelle Saint Claude n’a malheureusement pas été conservé.
Anciennement, il y avait en outre les chapelles de Sainte-Anne et de Saint-Gervais ; elles étaient déjà supprimées en 1756.
Plus récemment
En 1800, Inguiniel fut rattaché à l’arrondissement de Lorient et en 1801 au canton de Plouay. A la restauration du culte, en 1802, le curé de canton ne fut point le recteur de Plouay, mais celui d’Inguiniel : situation exceptionnelle, qui ne cessa qu’en 1823.
Quelques noms de lieux comme le Moustoir, très commun en Bretagne, signalant la présence d’un ancien prieuré, le Clandy, sans doute lié à l’existence d’un petit établissement hospitalier pour les pèlerins (Clanw : malade, Ty : maison). Tout cela semble indiquer l’existence d’anciens chemins sillonnant la paroisse.
Vous devez être connecté pour poster un commentaire.